Lara, 16 ans, vit avec sa maman (Delphine), son papa et sa petite sœur. La jeune fille a été diagnostiquée d’un syndrome d’Asperger, qui fait partie des troubles du spectre de l’autisme (TSA). Le dépistage a été réalisé dans un contexte d’arrêt de scolarité de plusieurs mois en raison de phobie scolaire. Selon Delphine, « ça a été vraiment un moment de crise » où sa fille était alors « au bord de l’épuisement et […] avait des symptômes qui ont vraiment explosé ». C’est Lara qui, après avoir lu sur la question, a demandé à être dépistée pour un potentiel TSA.
Les difficultés du quotidien
Lara exprime avoir des difficultés dans tous les domaines du quotidien évoqués, que ce soit à l’école, à la maison, dans ses loisirs ou encore avec ses amies. Cependant, l’école est ce qui semble être le plus difficile pour elle. Elle exprime cela de la manière suivante : « tout est un peu difficile en fait […] c’est difficile d’y aller, c’est difficile de me faire confiance à l’école justement, c’est difficile … les interactions, c’est difficile ouais, le travail est difficile … tout est un peu difficile en fait ». Elle ajoute qu’elle ne fait plus de sport à l’école depuis un certain temps. De plus, lorsque que la question lui est posée sur ce qui est plus facile pour elle, elle peine à ressortir des éléments par elle-même et soupire, laissant comprendre que rien n’est facile pour elle à l’école. En creusant un peu, elle peut exprimer le fait qu’elle a de la facilité en ce qui concerne les langues, la littérature et également pour faire ses devoirs.
Un accompagnement global
Lara bénéficie d’un suivi hebdomadaire en équithérapie. Elle indique que ce qui est travaillé durant ces séances est sa confiance en elle, ainsi que le fait de « surmonter les peurs » et de « s’imposer ». Sa maman parle également de la confiance en soi et de la gestion des émotions. Elle explique que selon elle, ces objectifs sont également travaillés en psychothérapie, mais pas de la même manière. Elle souligne l’aspect « psychocorporel » de la thérapie avec le cheval (TAC), en disant que cette thérapie « soutient beaucoup en termes de physique ». Elle ajoute que la TAC « apporte vraiment un point positif en termes de sensorialité ».
Lara exprime avoir des difficultés dans tous les domaines du quotidien évoqués, que ce soit à l’école, à la maison, dans ses loisirs ou encore avec ses amies. Cependant, l’école est ce qui semble être le plus difficile pour elle. Elle exprime cela de la manière suivante : « tout est un peu difficile en fait […] c’est difficile d’y aller, c’est difficile de me faire confiance à l’école justement, c’est difficile … les interactions, c’est difficile ouais, le travail est difficile … tout est un peu difficile en fait ». Elle ajoute qu’elle ne fait plus de sport à l’école depuis un certain temps. De plus, lorsque que la question lui est posée sur ce qui est plus facile pour elle, elle peine à ressortir des éléments par elle-même et soupire, laissant comprendre que rien n’est facile pour elle à l’école. En creusant un peu, elle peut exprimer le fait qu’elle a de la facilité en ce qui concerne les langues, la littérature et également pour faire ses devoirs.
Un accompagnement global
Lara bénéficie d’un suivi hebdomadaire en équithérapie. Elle indique que ce qui est travaillé durant ces séances est sa confiance en elle, ainsi que le fait de « surmonter les peurs » et de « s’imposer ». Sa maman parle également de la confiance en soi et de la gestion des émotions. Elle explique que selon elle, ces objectifs sont également travaillés en psychothérapie, mais pas de la même manière. Elle souligne l’aspect « psychocorporel » de la thérapie avec le cheval (TAC), en disant que cette thérapie « soutient beaucoup en termes de physique ». Elle ajoute que la TAC « apporte vraiment un point positif en termes de sensorialité ».
Une évolution significative
Lara fait des liens entre les aspects travaillés en équithérapie et leur effet sur les activités quotidiennes. En effet elle exprime : « par certains aspects vraiment ça change la vie on ne se rend pas compte mais ouais moi ça m’a aidé beaucoup et ça continue de m’aider ».
Des effets immédiats
Un des éléments mis en avant par chacune est l’état fortement différent de Lara entre avant et après les séances de thérapie. En effet, Lara raconte qu’au moment de partir de chez elle pour aller en séance, elle n’est pas très motivée car le fait de se préparer et de faire le trajet lui demande des efforts, mais que pendant la séance, elle se sent « bien, motivée ». ». Sa maman confirme qu’il faut parfois la motiver pour aller en thérapie bien que ça aille mieux cette dernière année. Elle observe également que sa fille est plus détendue après les séances en disant qu’« il y a un effet relax ». Elle ajoute : « il y a vraiment je pense un avant-après ». Mégane le voit également en disant : « au fil de la séance, je vois qu’elle se détend, elle a le visage beaucoup plus détendu, plus ouvert. Et puis quand elle repart la plupart du temps elle est même souriante. Ça c’est vraiment quelque chose que je peux observer assez régulièrement ».
Lara a dit qu’elle « se sentait moins anxieuse de manière générale ». Elle indique que lorsqu’elle le lui demande, Lara lui dit qu’« elle se sent parfois moins triste aussi », qu’elle est moins « débordée par ses émotions » et qu’elle a moins d’« explosions » de colère. Sa maman rapporte également que sa fille est « redescendue d’un cran dans l’agressivité », Lors des l’entretiens, Lara et sa maman affirment que la thérapie est un lieu où la jeune fille se sent en sécurité et où elle ne se sent pas jugée. Lara l’exprime de la manière suivante : « j’ai appris à me faire confiance parce que je sais que y’aura pas de jugement. Je sais que je suis en sécurité ». Comme la thérapie est un espace non jugeant, sécurisant et où Lara y trouve du plaisir, elle peut oser de nouvelles choses. Delphine confirme que le fait de bénéficier de la présence non jugeante et sécurisante des chevaux permet à Lara de s’ouvrir petit à petit à ce qui l’entoure.
Une confiance en soi grandissante
Une amélioration majeure exprimée par Lara et sa maman, concerne l’affirmation et la confiance en soi. Lara a « énormément évolué » par rapport au fait « d’exister dans la relation ». Elle indique qu’elle « ose beaucoup plus s’imposer auprès du cheval » en faisant « des gestes plus amples […] par exemple ». Elle dit avoir observé que Lara « est beaucoup plus ouverte au niveau relationnel ou physique ».
Delphine explique « qu’elle [Lara] est aussi à un moment où elle apprend à mettre des limites ». Elle trouve que sa fille est plus « authentique », qu’elle a « pris en assurance » et qu’elle arrive mieux à ne pas « entrer dans ce qu’elle pense qu’on attend qu’elle va dire ». Ainsi, elle « la sent plus proche de ce qu’elle peut ressentir ».
Apprendre à communiquer La communication et le fait d’être en relation sont également des éléments abordés par les participantes. La maman indique que Lara « s’exprime beaucoup plus volontiers », « de manière plus fluide », en faisant des phrases plus longues et en développant plus ce qu’elle aimerait dire. Elle la trouve aussi « plus détendue » et observe donc qu’elle n’a plus tendance à « bégayer », « mâcher ses mots » ou parler très vite, comme elle le faisait beaucoup au début. De plus, Lara est plus à l’aise qu’avant lorsque de nouvelles personnes sont présentes en séance, comme des stagiaires. Lara dit également qu’« établir le contact c’est beaucoup plus facile ». Elle ajoute que ses « réponses sont beaucoup plus spontanées » et qu’elle a « moins peur en fait sur le moment, quand on [lui] adresse la parole […] ça vient spontanément ». |
Elle développe ces aspects de la manière suivante : « à force de se focaliser aussi sur le cheval pendant la séance et d’étudier en fait le comportement […] ça m’aide à aussi étudier le comportement finalement des autres parce que j’ai pas mal de difficultés à interpréter aussi les émotions des autres […] c’est comme si je m’entrainais avec le cheval et puis avec les autres du coup ça passe mieux ».
La maman de Lara explique qu’un « changement majeur, c’est la faculté d’élaborer » donc de développer à l’oral ce qu’elle veut dire. Elle indique en effet qu’avant, Lara n’avait pas de grandes capacités à ce niveau-là. De plus, selon Delphine, Lara « est beaucoup plus capable en fait de partager ce qu’elle sent ».
Et aussi au quotidien
Finalement, des effets sont constatés sur la manière d’être de Lara à la maison par elle-même et sa maman. La jeune fille dit à ce propos : « je me prends plus en main et je prends plus en main les autres, j’aide plus volontiers, je m’en occupe plus, pas que de moi mais aussi des autres ». Elle explique : « comme je le ferais avec les chevaux en fait, j’ai plus focalisé aussi sur les besoins des autres et pas que les miens ». Elle conclut en disant : « ouais, je crois que ça aide vraiment ». Sa maman confirme en disant qu’elle a « plus de disponibilité pour donner un coup de main à la maison, pour exécuter certaines tâches qu’elle ne faisait pas avant » ou pour lesquelles il « fallait vraiment lutter ».
Lara a bénéficié d’un suivi de 2 ans qu’elle a choisi de stopper à la fin de sa scolarité et à son entrée dans le monde professionnel.
Ce témoignage est issu d’un travail de recherche effectué à la Haute Ecole de Travail Social et de la Santé de Lausanne (2024).
La maman de Lara explique qu’un « changement majeur, c’est la faculté d’élaborer » donc de développer à l’oral ce qu’elle veut dire. Elle indique en effet qu’avant, Lara n’avait pas de grandes capacités à ce niveau-là. De plus, selon Delphine, Lara « est beaucoup plus capable en fait de partager ce qu’elle sent ».
Et aussi au quotidien
Finalement, des effets sont constatés sur la manière d’être de Lara à la maison par elle-même et sa maman. La jeune fille dit à ce propos : « je me prends plus en main et je prends plus en main les autres, j’aide plus volontiers, je m’en occupe plus, pas que de moi mais aussi des autres ». Elle explique : « comme je le ferais avec les chevaux en fait, j’ai plus focalisé aussi sur les besoins des autres et pas que les miens ». Elle conclut en disant : « ouais, je crois que ça aide vraiment ». Sa maman confirme en disant qu’elle a « plus de disponibilité pour donner un coup de main à la maison, pour exécuter certaines tâches qu’elle ne faisait pas avant » ou pour lesquelles il « fallait vraiment lutter ».
Lara a bénéficié d’un suivi de 2 ans qu’elle a choisi de stopper à la fin de sa scolarité et à son entrée dans le monde professionnel.
Ce témoignage est issu d’un travail de recherche effectué à la Haute Ecole de Travail Social et de la Santé de Lausanne (2024).